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Soyez branchés… mais pas n’importe où !

En lecteur / lectrice assidu·e que vous êtes, vous aurez compris qu’il n’existe guère (ou pas souvent) de consommation « neutre ». Nous voulons dire par-là, qui n’engendre pas d’une manière ou d’une autre un soutien à une forme de marché.

Nous évoluons dans un monde en transition dans lequel se télescopent :

  • les représentants du mode de consommation historique (qui n’existe jamais que depuis une douzaine de décennies mais que les porteurs ont tout intérêt à nous représenter comme s’agissant de « la vie normale »). Ils s’appuient sur une sorte de fantasme impliquant que, d’une part, les ressources de la Terre sont un puits sans fond dans lequel il nous est possible de puiser autant qu’on veut et, d’autre part, que les quelques retombées possible ne constituent en rien une menace ;
  • les acteurs du renouveau portés souvent par des associations ou des sociétés coopératives, qui s’attachent à revoir les paradigmes et proposer un modèle plus vertueux au sein duquel on évite de glisser la poussière sous le tapis.

Au sein de la première catégorie évolue aussi des opportunistes qui cherchent à se maquiller pour ressembler à la seconde catégorie. On parle de greenwashing lorsqu’il s’agit surtout d’une manipulation par la communication exercée mais il y a aussi tous ces produits présentés comme écolo, verts, durables, … alors qu’il n’en est rien.

Dès lors, il existe grossièrement trois comportements possible :

  • vous êtes un commis mutant séditieux, éventuellement infiltré sur la Terre pour la détruire et vous vous attachez chaque jour à adopter un comportement le plus nuisible possible pour la planète et ses habitants. Rien à redire pour nous, vous êtes cohérents mais « nous ne sommes pas dans le même camps madame » comme dirait l’autre.
  • vous êtes conscients et vous efforcez chaque jour d’agir et de consommer avec logique afin d’épargner et préserver autant que possible le devenir de la planète. Ce n’est pas tous les jours faciles et vous n’êtes pas parfaits, il vous arrive de faire des faux pas mais vous vous attachez à progresser. C’est beau et, sachez-le, on vous aime (et on est tout pareil) ;
  • vous avez conscience que les choses ne tournent pas rond mais vous n’avez pas le sentiment de pouvoir y changer grand chose / d’avoir le temps pour vous impliquer dans la bataille / de savoir quoi faire ni comment. Tant et si bien que vous suivez le courant en pestant contre les injustices mais sans changer vraiment vos habitudes.

Bref, vous faîtes partie de la plus grande catégorie, autrement dis, les plus forts ! C’est à dire ceux qui, par leur supériorité numérique, ont le pouvoir d’infléchir le devenir de la galaxie ! Enfin, au moins de cette petite boule bleue au fond à gauche.

Aujourd’hui, nous sommes là pour vous donner un petit coup d’épaule accompagné d’un clin d’œil pour vous signifier « Allez, vas-y… ». Mais où ?

Prenons l’exemple de l’énergie. Tu sais, ce truc invisible qui se promène dans tes murs et t’apporte lumière, chaleur, divertissement et parfois quelques fourmillements si tu t’y frottes un peu trop (entre-nous, évitez autant que possible).

Que fera chacun des acteurs présentés ci-dessus ?

  • En tant que commis mutant séditieux, tu es conscient que ton devoir est de soutenir deux tendances : les énergies fossiles et le nucléaire. Quand les premières engendrent une belle et massive pollution immédiate depuis l’extraction jusqu’à l’alimentation des centrales dédiées, le second nous offre quelques milliers d’années d’une merde ultra-dangereuse sous nos pieds. Là, on peut dire qu’il y a de la belle matière pour bien pourrir la planète ! En conséquence de quoi, tu te dois de soutenir EDF / Engie (mais il en quelques autres bien crasseux aussi comme Direct Energie de Total). La solution pour un avenir… inexistant ?
  • À l’opposé, les fournisseurs vertueux se multiplient. Les plus engagés réfutent le nucléaire et se concentrent sur des solutions plus durables : solaire, éolien, … et s’organisent en coopérative tant et si bien que l’argent des clients ne tombe pas dans la poche d’actionnaires mais de ceux qui fournissent cette électricité ! C’est plus joli ainsi non ? Nous citerons Enercoop et Planète Oui mais il en est d’autres.
  • Souvent, si tu fais partie de la dernière et puissante catégorie, il se peut que tu n’aies jamais remis en question ton abonnement auprès du mastodonte pré-cité. Et si ça changeait ? Si tu prenais la décision de ne plus filer ton argent pour alimenter un système qui consiste à accumuler des déchets qui pourront provoquer à l’avenir des dégâts et destructions à une échelle encore jamais vu (hors période Jurassique) ?

Qu’on se comprenne bien. Le mieux étant l’ennemi du bien, changer de fournisseur est un pas lorsque reprendre, réfléchir et diminuer sa consommation quotidienne en est un autre. Nous pourrons aborder ces orientations en une prochaine occasion. Pour le moment, il s’agit avant tout de considérer que chacune de nos actions, chaque investissement alimente un monde. Tout l’enjeu est de choisir le bon (en général, c’est celui qui porte la vie plus que la mort mais on ne veut pas sembler catégorique…).

À vous de jouer !

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