Il y a quelques mois, nous nous étions…
Rentrée 2020 : faisons le poing
Le poing. Un outil, un témoignage que nous ne devrions brandir qu’à l’issue d’une première étape au cours de laquelle nous aurions engagé un large temps de réflexion sur la situation : locale, régionale, nationale, mondiale… Tout ça afin de déterminer si nous succombons peu à peu à une frénésie paranoïaque ou si nous avons, comme il nous semble, toutes les raisons d’éprouver chaque jour colère, révolte, craintes et une aberration toujours plus étendue.
Est-ce pertinent ? Est-ce nécessaire ? Non.
Parce que les scientifiques de tous horizons n’en finissent pas de « tirer la sonnette d’alarme » qui ressemble sans doute désormais à un long sifflement continu et fatigué. Ils s’attachent à interpeller le monde sur tout un tas de chiffres qui convergent vers une même conclusion : le monde se meurt. En l’espace de quelques décennies, à peine un siècle, nous sommes parvenus à éliminer de la surface du globe une large majorité des espèces, mettant en péril un équilibre auquel nous feignons d’être étrangers, trop assurés de notre toute puissance et de notre supériorité, mais qui aura vite fait de nous rattraper.
Parce que les mouvements sociaux ininterrompus depuis des années, notamment depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Macron et ses premières mesures, n’ont donné lieu qu’à des mirages, des pirouettes pseudo-démocratiques, de belles paroles comme il s’en est fait la spécialité rapidement prononcées, rapidement piétinées, bafouées, trahies.
Parce que malgré un évènement sans nul autre pareil qui appuie de manière on ne peut plus évidente sur toutes les incohérences et toute la fragilité d’un modèle capitaliste utopique, on continue de nous vendre du progrès et de la consommation qui sous tendent la misère, la pauvreté, et l’exploitation afin que les plus riches prospèrent pendant que la majorité de la population mondiale voit décliner et grignoter ses libertés, ses droits et l’accès à tout ce qu’il y a de plus vital : eau, nourriture, oxygène. Oui, nous en sommes là.
Parce que tout est mis en œuvre pour que ces réalités retombent sur celui ou celle qui, d’une manière générale, se trouve la première victime de ces dérèglements et toutes les injustices : le pauvre qui tire profit des aides sociales, l’étranger qui vient voler tantôt l’assurance chômage, tantôt l’emploi, la femme qui cherche à bousculer l’ordre établi, les convenances, la morale ou encore le citoyen qui figure le seul maillon fautif de la production industrielle et des déchets engendrés ou dont le vélo « Made in China » ressort comme l’origine de tous les maux.
Parce que majorité des médias sont contrôlés et orientés afin d’encourager la peur et éteindre les cerveaux. Chiffres manipulés, crétinisme abyssale des « analyses » de pseudo-spécialistes qui, à longueur d’antenne, distribuent des opinions en boite sur des sujets qu’ils ne connaissent pas.
Parce que tout est perverti par l’argent, récompense ultime dont se goinfrent les élites qui semblent n’en avoir jamais assez tandis que le peu dont disposent les autres contribue à souiller le monde par l’intermédiaire des investissement opaques et pernicieux des établissements bancaires.
Parce que tout ceci existe avec le concours d’une violence sans borne, désormais à peine cachée.
La liste pourrait être encore longue mais n’apporte rien en soit. Seule compte la prise de conscience et les engagements auxquels chacun peut consentir pour sauver ce qui peut encore l’être. En tout état de cause : permettre un avenir.
Que disparaissent et soient remplacés par des modèles vertueux déjà existants…
- les supermarchés et autres commerces de masse ;
- les banques ;
- la Vème république qui tient plus aujourd’hui du conseil d’administration d’une multinationale ;
- la surexploitation acharnée des richesses du vivant ;
- l’éducation au rabais ;
- la télé, anesthésiant de la pensée et de la créativité ;
- la violence systémique à l’égard des espèces humaines et non-humaines ;
- la tolérance au plus haut de l’état face à la corruption, le mensonge, le vol ;
- et bien d’autres strates qui jouent de la misère et de la manipulation.
Il ne s’agit pas que chacun revête une cape de super-héros mais agisse au quotidien et adopte des comportements en phase avec le monde souhaité, pour nous aujourd’hui, pour les enfants et les générations à venir.
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