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2,45 milliards sur Facebook et nous, et nous, et nous

Très tôt, il faut bien l’avouer, s’est posé la question de notre communication. Une association, dans la majorité des cas – si on retire celles fondées sur la base de rassemblements de faits (collectif sportif, parents d’élèves, …) – a vocation à provoquer l’intérêt, rassembler et promouvoir son message et sa raison d’être.

En conséquence de quoi, il s’agit d’être aussi visible que possible, ce qui représente de nos jours un défi majeur à considérer la quantité astronomique de sollicitations et d’informations qui cherchent tout autant à s’accaparer du « temps de cerveau », mieux, stimuler l’intérêt.

Pour autant, deux obstacles conséquents surviennent rapidement :

  • Étant à but non lucratif, les associations disposent souvent des moyens réduits pour s’étaler sur les murs, dans la presse, la radio sans parler de la télévision simplement inaccessible en dehors de quelques grands organismes qui profitent d’une force de frappe conséquente (mais néanmoins coûteuse et à utiliser avec parcimonie) ;

    Si ces canaux sont ceux susceptibles de toucher un public large, ils ne représentent pas nécessairement la solution rêvée puisqu’ils consistent à proposer une information descendante qui ne permet aucun retour immédiat et interdit toute interactivité. Pour de nombreux organismes qui cherchent l’humain plutôt que son pouvoir d’achat, cela représente un intérêt plus que discutable.
  • On en vient au second obstacle qui concerne la cohérence. Parce que si se faire connaître est une chouette idée. S’afficher sur des écrans lumineux pour une association engagée sur des considérations environnementales en est une autre. Dis ainsi, cela prête à sourire mais elles sont pourtant nombreuses les entreprises (nous avons espoir qu’aucune association engagée sur ces questions ait pu être si maladroite) à repeindre leurs discours en vert et balancer de la pub jour et nuit à grand renfort de kilowatts.

    Au demeurant, le problème se pose sans même aller jusqu’à de tels paradoxes. Ainsi, la question de Facebook ne nous est pas apparu simple à trancher.

Très concrètement, la vague « Facebook, cet outil gratuit et profondément altruiste qui offre à tous le privilège d’alimenter et de remplir d’amour la belle machine humaine » est depuis longtemps disparu au profit d’un visage bien moins séduisant.

Facebook est avant tout une énorme régie publicitaire dont les cibles ont cette générosité infinie de lui offrir jour après jour toutes les informations et les évolutions utiles à un ciblage aux petits oignons. C’est aussi une terrifiante juxtaposition d’arènes de l’entre-soit et du débat stérile qui n’ont sans doute que peu participé à ouvrir les horizons des uns ou des autres.

Vous l’aurez compris, sur le papier, nous n’étions guère enthousiastes à adopter les fonctionnalités proposées par cette plateforme tant elle nous apparaît en complet décalage avec nos positions et nos ambitions.

Avons-nous le choix ? Peut-être, peut-être pas. En considérant que Facebook oscille entre la deuxième et la troisième place des sites les plus fréquentés à l’échelle mondiale, c’est un vrai pari que d’accepter de faire l’impasse sur une telle fenêtre. Ils sont d’ailleurs bien peu à avoir osé. Nous citerons l’antenne rennaise du RAP (résistance à l’agression publicitaire) qui avait témoigné de sa volonté de ne plus passer par Facebook avant d’y revenir tout en se limitant à quelques rares publications désormais. Le national lui y est bien représenté.

La question reste toujours de savoir s’il est plus pertinent d’assurer une parfaite cohérence quitte à porter un message qui n’atteindra que peu de monde ou s’il est pertinent d’accepter une réalité déplaisante en espérant pouvoir participer à son évolution ?

C’est ce pari là dans lequel nous nous inscrivons. Notamment car Facebook, contrairement à ce qu’on peut supposer, n’a rien inventé. Les pages représentent autant d’entités qui avaient / possèdent toujours ou auraient eu un site Internet (et tant pis pour toute la richesse que peut permettre la création d’autant d’images, de visuels, de constructions identitaires distinctes, à tous baigner désormais dans le bleu). Les groupes existaient autrefois par l’intermédiaire des groupes de discussions (Usenet) qui pouvaient parfois posséder un petit côté élitiste mais débordaient de vie, de connaissances et de passionnés. Entre autre illustrations…

Cependant, si nous avons accepté notre présence sur Facebook, cela s’est fait en nous imposant un cadre et un fonctionnement à même de nous protéger et militer pour ce qui nous est cher de défendre :

  • Facebook est utilisé en tant que relais. Nos contenus alimentent notre site web et notre blog et Facebook nous permet d’annoncer les mises à jour qui renvoient vers notre site web de telle sorte que nos lecteurs ne se trouvent pas contraints de parcourir nos contenus en même temps qu’ils sont exposés à de la publicité ;
  • Afin de ne pas encombrer inutilement des serveurs de contenus obsolètes et consommateurs d’énergie, les quelques images ou vidéos que nous chargeons sur Facebook sont périodiquement supprimées (Facebook étant un outil de l’instant qui, curieusement, conserve des années d’historique superflu mais néanmoins consommateur d’énergie) ;
  • Enfin, sur un aspect purement éditorial, les partages de contenus tiers sont systématiquement commentés de telle sorte que nos abonnés aient une information claire et complète de ce dont il est question et pourquoi nous partageons cette ressource.

En d’autres termes, nous n’offrons à Facebook qu’un minimum d’éléments, de photos ou vidéos parce que, concrètement, ce sont nos souvenirs, pas les siens et qu’on aime autant que les endroits, les visages et les sourires ne se retrouvent pas scannés, triturés et analysés pour vous vendre quoi que ce soit !

À l’avenir, il ne fait aucun doute que nous aimerions nous évanouir de ce mastodonte sans âme. D’ici là, si vous voulez nous offrir un petit plaisir, n’hésitez pas à commenter nos publications directement sur les pages de notre site Internet. Sans doute qu’il est moins de personnes qui tomberont dessus mais de notre côté, étant propriétaire de notre site, de son contenu et de notre espace d’hébergement, nous aurons le bonheur de savourer vos mots encore et encore… 🙂

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