Ah comme il nous ferait plaisir de prendre…
La valeur de la vie
Il aura fallu une épidémie, trois fois rien comparé au scénario catastrophe d’un film apocalyptique, pour arriver à considérer la valeur de la vie plus que le coût de la vie.
Le coût, on le connait tous… c’est celui de la facture d’électricité, de gaz, ou d’eau… celui du ticket salé quand on fait nos courses… celui de la cantine des enfants, des impôts, du transport…. on se le prend de plein fouet tous les jours ou presque. Mais la valeur de la vie, elle, nous glisse entre les mains comme une anguille qu’on ne cherche même plus à attraper, ni parfois à voir. C’est la sécurité d’un chez soi, avec de la chaleur, de l’air pur, de l’eau, de quoi se nourrir et des gens à aimer. C’est la liberté aussi, d’aller et venir, de partir, ou de rentrer. C’est le temps… qui ne passe pas trop vite, et qui nous laisse nous arrêter et savourer ou juste constater.
Cette parenthèse qui nous est offerte nous laisse entrevoir la valeur des choses : de celles dont on profite au quotidien, de celles dont on peut enfin profiter, et pour certaines ou pour certaines personnes, de celles dont nous sommes privés.
Aujourd’hui je me sens indécemment riche. Je suis riche d’avoir de l’amour en pagaille, du temps devant moi, la sécurité d’un foyer où nous avons tout pour subvenir à nos besoins, et plus précieux encore en ces temps : la liberté. Celle d’aller travailler, celle de me promener dans ma forêt, d’arpenter mes hectares, de faire tant et tant d’activités qu’il est inconcevable de craindre l’ennui.
Je n’ai jamais envié la richesse… ne l’ai jamais recherchée… et maintenant que je la ressens, je suis triste pour tous ceux qui en sont privés. Je me sens désolée pour ceux qui n’ont que quelques m² d’appartement à explorer, ou personne avec qui partager des heures de « bulle ».
Mais il y a pire. Je me sens révoltée pour ceux qui dans leur vie n’avaient plus que la liberté et qui se retrouvent aujourd’hui traqués pour cela.
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