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Oh putain, 2 ans

La rubrique « Journal de bord » consiste à partager les étapes de la rénovation depuis le regard de Karine, Laurent et des enfants, habitants du lieu.

Il y a deux ans, nous nous voyions remettre les clés de ce lieu que nous occupons. À ce moment, il s’agissait d’une maison hors d’air, hors d’eau qui n’avait pas été habitée depuis une vingtaine d’années. Tout était à faire. La partie aménagée – deux petites pièces faisant office par le passé de cuisine / salle à manger d’un côté et de salon / chambre de l’autre – était dévorée par l’humidité et impossible à occuper en l’état.

Alors, très vite, il a fallu démolir cet ensemble dans la perspective de démarrer d’une page blanche. Nous nous étions alors installés dans une autre partie du bâtiment toute aussi vétuste et sommaire afin d’y établir un camp de base pour la partie cuisine au rez-de-chaussée et les couchages à l’étage sous les ardoises. Puis, lorsque les températures ont baissé, nous avons traversé un hiver éprouvant entre une cuisine non isolée et un couchage de fortune dans nos caravanes. Tout ça en traversant au quotidien un terrain détrempé et en prenant nos douches dehors jusqu’à la mi-décembre… ou ici et là lorsque s’offrait à nous l’opportunité de profiter d’un peu d’hospitalité et de chaleur !

Karine l’avait établi avec autant d’exigences que d’espoirs : pour Noël, il nous faut notre cuisine. C’est nourri par cette volonté que nous nous sommes retrouvés, le 25 décembre dernier à finaliser la partie plomberie du rez-de-chaussée pour en finir avec l’eau à aller chercher à l’étage ou de l’autre côté de la cour. Si le chauffage tel qu’il doit être finalisé n’était pas encore de la fête, l’isolation et quelques radiateurs nous ont permis de passer un hiver dans un confort tout à fait relatif mais divin à comparer au précédent.

Alors si je vous dis que nous sommes sur le point d’installer la cuisinière à bois ainsi que la partie bouilleur qui assureront le chauffage de la maison pour la fin d’année, vous comprendrez que les hivers se suivent mais ne se ressemblent – fort heureusement – pas.

Le dernier article de notre « journal de bord » datant d’il y a 7 mois (la honte), vous imaginez qu’il y a d’autres petites choses qui se sont concrétisées !

 

  • Sur l’étage, à l’exception d’un plancher à poser sur la partie centrale et d’autres menus travaux (pose des radiateurs, quelques mètres carrés de peinture et de finitions d’enduit), tout est terminé ;
  • La cuisine a hérité d’un enduit en chaux sable et d’un beau plancher ;
  • Il se trouve – et c’est prodigieux – un escalier qui relie les deux niveaux. Nous en avons finis avec l’échelle extérieure pour monter nous coucher !
  • Karine a réalisé avec du bois, de la patience, de l’application et quelques grimaces relatives à ces satanés tiroirs, notre cuisine. Il reste les meubles partie haute à ajouter une fois les raccordements de la cuisinière à bois mis en place ;
  • Côté salon, la pièce attend désormais sa chape. La dalle isolante a été finalisée il y a un moment. S’en suivront la pose de la porte Nord, les enduits puis la pose du plancher.

 

Très concrètement, la progression estivale et le gain de confort qui en a découlé nous ont amenés à lever le pied au cours de ces derniers mois. Un besoin tant moral que physique.

Ces dernières semaines, le printemps nous a poussés dehors, notamment pour répondre à une frustration latente : le peu de temps à consacrer à notre terrain et à notre projet potager jusque là. Tondeuse, retournement de terre et surtout la mise en place d’une petite serre dédiée aux plants avant de créer et mettre en œuvre la grande sœur sous la forme d’un dôme géodésique (prototype en photo ci-dessous). Chapeau à Karine qui passe bien du temps dans l’atelier à alimenter notre stock de copeaux pour les toilettes sèches. Plus sérieusement, elle s’épuise les neurones (et s’abime quelques doigts) pour créer tous ces éléments et elle parvient toujours à faire des choses sublimes !

Nous espérons, en conséquence de cet investissement, voir notre production légumière augmenter sensiblement. Nous avons aussi planté pas mal de fruitiers, arbres et arbustes, qui – tout jeunes encore – ne nous gâteront que d’ici quelques années.

Pendant l’hiver, nous avons cherché une nouvelle famille pour accueillir nos petits cochons. Nous n’avions pas la disponibilité pour nous occuper d’eux et notamment leur courir derrière lors de leurs fréquentes escapades ! Ils ont rejoint une autre famille lancée sur un projet de culture de houblon dans le Morbihan.

Plus simple à gérer, nous avons mis en place une caravane poulailler afin d’accueillir un effectif important de gallinacées et assurer notre autonomie en œufs. Nous avons désormais une vingtaine de pondeuses de différentes variétés et un coq. Nous continuons en parallèle d’accueillir dans nos murs (littéralement) de nombreuses espèces de volatiles dont – cette année encore – une couvée de faucons (six œufs au dernier recensement).

Nos autres animaux se portent bien : poneys, lamas et lapin assurent un entretien très correct des parcelles ! De leur côté, les chats continuent de ne rien faire, pas même chasser les souris qui prennent leurs aises chez nous !


Enfin, notre dernier accueil de volontaire à une période bien fraîche de l’hiver a permis d’attaquer l’autre bâtiment. Marine et Mathieu nous ont aidé à dégager plancher et poutres hors d’usage dans l’ensemble qui accueillera à l’avenir un bloc sanitaire en bas et un gîte à l’étage. Merci à eux pour leur courage et leur équilibre ! 🙂

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Salut Laurent et Karine,

    Je viens de me plonger dans vos aventures. Un régal ! J’aime beaucoup te lire, c’est frais, rythmé, passionnant et quel courage !

    Au 20 mai mon cher Laurent !

    Christophe
    Du Plessis-Macé

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