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Associations et pouvoir : le jeu de cachez-coulez

Quinze jours. L’association a quinze jours mais bien avant sa création, je m’interrogeais sur la durée de vie qu’elle pourrait connaître.

L’existence d’une association dépend de bien des considérations. Traditionnellement, leur disparition est la conséquence de facteurs humains : départ des membres les plus actifs ou divergence dans les ambitions et les orientations. Hélas, aujourd’hui de plus en plus viennent à fermer boutique par manque de moyens. L’abrogation de l’impôt sur la fortune tout comme l’arrêt brutal des emplois aidés ont été des décisions aux conséquences financières pénibles à surmonter lorsqu’elles ne se sont pas tout simplement avérées fatales.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que se multiplient des actions judiciaires aux motivations douteuses. Ainsi, hier matin étaient convoqués puis placés en garde à vue plusieurs activistes investis dans la cause environnementale. Parmi eux, Vincent Verzat de la chaîne Youtube Partager c’est sympa, s’est retrouvé enfermé 9 heures avant d’être libéré non sans se voir offrir une convocation au tribunal pour vol en réunion. Son méfait ? Avoir donné de la voix à une action non violente consistant à décrocher le portrait d’Emmanuel Macron dans plusieurs mairies de France afin de dénoncer l’inaction du gouvernement face aux dangers qui menacent la planète et les Hommes.

Une action tout à fait symbolique qui n’a engendré ni trouble, ni dégât matériel et qui ne devrait – en tout état de cause – être sujet à aucune poursuite.

Nous voilà donc face à une situation pour le moins inquiétante où des citoyens cherchant à alerter et s’exprimer doivent faire face à la justice, censée être indépendante du pouvoir, dans une démarche d’intimidation insensée. Dans le même temps, continuent de sévir ceux qui laissent à la rue et dans des situations précaires les plus modestes (et les plus jeunes), ceux qui engendrent des profits colossaux sans verser un centime pour que fonctionnent nos services publics et ceux qui dégradent jour après jour davantage nos conditions de vie et celles des futures générations sans en payer le moindre tribu.

Si cette situation est rendue possible, c’est notamment parce que les citoyens en conscience de ces dérèglements, représentent encore des rangs trop éparses pour faire chavirer ceux que nous n’avons su empêcher d’atteindre les plus hautes fonctions. C’est parce qu’il est dangereux pour ces individus au pouvoir de laisser proliférer ces aspirations à un renouveau. C’est parce que nous avons tous le pouvoir d’agir sans en avoir pleinement conscience…

Pagaléem aspire modestement à apporter sa participation, non à une révolution mais à une réelle, à une profonde évolution qui consiste à ce que soient traités les problèmes fondamentaux de la société et soient protégées et respectées les personnes et les associations qui ont le courage de tirer la sonnette d’alarme pour le bien commun. Pour ce faire, elle témoigne de son soutien à ceux qui se trouvent en proie à ces manipulations politiques.

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